dimanche 22 août 2010

Dingos

Bon avec l’arrivée des 2 “casuals” on s’est couché un poil tard, on avait pas vu leur tronche (surtout celle de tom le gay en tshirt Winamax) depuis un bail et donc le lendemain on s’est pas activé des masses. En plus comme ils nous ont ramené un ciel bien gris avec eux alors qu’on avait pas vu un nuage depuis 1 semaine, on s’est posé pour le petit-dej jusqu’à 12h. Ensuite, après un appel de Choupe, une collègue des fraises, pour nous dire qu’on allait être payé pour la fête foraine, on a attendu 15h le temps que Sam soit prête à nous payer. Hop après ces $350 en poche on est quand même parti en ville pour un petit tour du CBD, de Southbank et du Botanic Garden. Retour au camping après un détour au Coles pour profiter d’un BBQ arrosé qu’on a organisé avec les collègues français.

Au réveil (difficile) il pleut… On a donc squatté la Caravan que Rach avait pris pour l’arrivée de Calou une bonne partie de la journée. J’en connais 2 qui ont kiffé le début de leurs vacances :). Et il a plu pendant 24h d’affilée, non stop, avec des pluies comme j’ai jamais vu. Genre pour aller des chiottes au van, y’a 50m, ben tu prends une douche au milieu et tu perds tes tongs dans la flotte au milieu. On a glandé, joué au cartes, puis en fin de journée on s’est bougé pour aller rendre visite à Boetard en ville, au milieu des bouchons. Bon Boetard il est marrant au début, et au bout d’un moment c’est lassant, me suis bien moins marré que la fois où on l’a vu la semaine d’avant. Bref on est rentré pas trop tard, toujours sous la pluie, et on a encore squatté la caravan avec Caro et Choupe (oui on avait rencontré de la belette) jusqu’à pas d’heure, en buvant une vodka en provenance du duty-free, parce que c’est notre dernier soir à Brisbane.

Le mercredi, on remballe tout, on se fait presser par le “ranger” du camping parce qu’on était bien bruyant la veille, on dit aurevoir aux français et aux autres collègues, Ben, Nicole et Terry et on se bouge, direction la Sunshine Coast. En chemin on s’arrête au Glass House Mountains National Park. Hop une petite rando qui parait pas très longue comme ça, mais qu’au final c’est une des plus pentue qu’on ait faite, bien fatiguant. Au sommet, une belle vue de tout autour, on peut voir de Brisbane à la Sunshine Coast, et on peut voir le grand ciel bleu qui arrive au fond. On enchaine avec une 2eme track, un peu plus longue. Elle s’avère bien difficile aussi, avec de l’escalade de rocher sur la fin, où Calou galère un peu et abandonne sur le bord du sentier. Bon on se retrouve à 3 au sommet, avec un peu la même vue sur les glass house mountains et la côte. Retour en bas et on redécolle direction Caloundra, première ville de la Sunshine Coast, en passant devant l’Australia Zoo, c’est au programme. Le temps de se trouver un camping, de faire des courses et de s’enfiler quelques burgers au BBQ, il est temps de se coucher.

Au réveil on traine pas trop, mais un peu quand même, à 4 c’est plus long et puis y’a toujours Rach qui va aux chiottes 45min le matin (le mec il se tape des films aux chiottes sur son Archos !). On a un grand ciel bleu, le beau temps est de retour ! Après un peu de route on arrive à l’Australia Zoo, que tout le monde recommande, créé par le regretté Steve Irwin, chasseur de crocodile et idole nationale, tué par une raie (c’est ballo quand tu chasse des croco et autre animaux dangereux). Bon $57 l’entrée, ça a intérêt à être bien. Bon c’est quand même bien foutu, tu vois plein d’animaux, mais à part les reptiles on a déjà quasiment tout vu, dont pas mal dans la nature. Et puis les croco ça fait un peu statue, ça dort au soleil toute la journée, on dirait Calou :p. On profite du spectacle dans le crocoseum, un peu court et pas top, on se retrouve dans l’enclos des kangourous qui doivent être sous anesthésie tellement ils ont l’air blasés par les touristes, par contre on voit des koalas de super près, on peut même les toucher. Y’a pas à dire c’est quand même le truc le plus mignon les koalas, c’est une peluche mais qui bouge parfois quand elle a faim de feuilles. On voit aussi pas mal de Wombats qu’on avait pas encore vu, c’est marrant comme bestiole. Finalement c’est correct mais je m’attendais à mieux, surtout qu’on avait fait la réserve à Philip Island où on avait vu presque tous les animaux, plus vivaces et qu’on pouvait les nourrir tranquillement. Retour au camping où on déguste un repas plus classique composé de pâtes.
Le jour d’après on longe toute la Sunshine Coast, un peu bétonné mais rien à voir avec la Gold Coast, jusqu’à Noosa Head, très sympathique, où on profite de la plage une bonne partie de l’aprèm. Fin de journée habituelle, camping, courses, repas, goon et dodo, faudrait commencer à rouler un peu, on a du faire 200km sur les 1800 jusqu’à Cairns.

Au réveil une longue route nous attend, on file jusqu’à Hervey Bay, principal point d’entrée pour Fraser Island, plus grande île de sable au monde. On s’y installe au camping, dans lequel on en profite pour réserver un 4X4 et notre séjour sur Fraser. On s’en sort pour $740 à 4 avec le véhicule, la barge et 2 jours sur l’île. On achète des provisions pour cette excursion et on fait une balade au soleil couchant sur la plage. Le soir Alex et Jean-Yves, 2 toulousains qu’on a rencontré a Perth, qui travaillaient à Intersport pour mon oncle avant de partir (oui le monde est petit) et qui ont fait le chemin opposé par le nord de l’Australie, viennent nous rendre visite. 6 mois qu’on les a pas vus, toujours aussi sympas, on échange nos différentes aventures.

Réveil à 5h30 pour un RDV à 6h30 à l’agence de location de 4X4. On récupère le Land Rover un peu old school, on charge nos affaires et on regarde un petit film sur ce qu’on peut faire et ne pas faire sur l’île et comment conduire un 4X4 dans le sable. On se retrouve à l’embarquement de la barge et après 40min de traversée, c’est parti pour une grande expérience ! On enchaine différentes pistes en sable au milieu de la forêt, sur le sable, c’est bien rock’n’roll, ça remue dans tous les sens quand on passe les obstacles. En plus c’est bien étroit mais c’est à double sens, donc tu peux avoir une autre bagnole en face à tout moment, faut pas trop s’enflammer non plus. Ptain le 4X4 c’est autre chose, on serait jamais passé par là en van ! Après pas mal de route, on arrive au lac Birrabeen, au milieu de la forêt avec des plages de sable blanc et de l’eau translucide. Franchement c’est vraiment magnifique, limite t’as la larme a l’œil ! Le soleil brûle, on se pose sur la plage et on se baigne un petit moment. On continue sur la piste jusqu’à la plage, en passant à coté de différents lacs. On arrive donc sur la 75 Miles Beach, plage qui longe toute la cote est de l’île et qui fait 75 miles, comme son nom l’indique. On attend la marée basse, parce qu’on a pas le droit de rouler à marrée haute puis on roule vers le nord sur cette plage infinie, sorte d’autoroute avec des 4X4 dans tous les sens. C’est cool de rouler sur la plage, tu peux t’arrêter quand tu veux sur le bord pour profiter et te poser. Par contre pas de baignade dans l’océan c’est interdit à cause des courants et des requins qui rodent par là. Tom le fish fais ses débuts avec le volant à droite, en 4X4, et sur la plage, ça arrive pas tous les jours. On roule jusqu’à l’épave du Maheno, bateau échoué là en 1935, et à moitié enseveli sous le sable. On fait demi-tour pour s’arrêter à Eli Creek, un petit cours d’eau fraîche translucide dans lequel tu peut nager jusqu’à la plage. On continue un poil jusqu’à un spot propice au camping, où on peut monter notre campement pour la nuit sur la plage. On reçoit rapidement la visite de 3 dingos en quête de nourriture. Bon ça met pas trop la confiance les dingos et Calou et Tom se retrouvent rapidement en stress, on sort la pelle et quelques bâtons, on sait jamais. Surtout quand un dingo s’approche bien près et pique une tong de Tom pour l’emmener un peu plus loin :). La nuit tombe, les dingos s’éloignent et on peut tranquillement faire à bouffer puis aller se coucher pour un réveil tôt, faut qu’on roule sur la plage avant la marée haute.

Réveil vers 7h sur la plage, grand soleil, il fait chaud, ça c’est du bon ! On roule sur la plage jusqu’à un sandblow, enclave de sable et de dunes au milieu de la forêt, ça fait bien désertique et ça tape. Retour sur la plage, on continue et on rentre dans les terres avant la marée. On suit la piste jusqu’au lac Wabby, qu’on peut apercevoir depuis un lookout, entouré de forêt et d’une dune de sable. Et la survient la pensée du jour vers 12h : “He mais ça serait pas mon anniversaire aujourd’hui ?!" Putain aucun des 3 enfoirés pour me le rappeler" !”. Bon on descend jusqu’au lac où nagent les poisson-chats et les tortues. Après une bonne baignade au soleil, Calou parle d’anniversaire au détour d’une conversation. C’est la que Poul tilt et se souvient de ma gueule :) ! Après cette brève célébration on retourne à la bagnole et on poursuit la piste, bien bien hard, jusqu’au lac birrabeen qu’on a déjà visité. Posage sur la plage et picnic, puis c’est l’heure de repartir, ça serait con de rater la barge de retour.
Après les 45min de traversée avec le coucher du soleil, on va jusqu’à Hervey Bay faire le plein et rendre le 4X4 en bon état. On se ré-installe au camping, et après une bonne douche c’est l’heure de filer au resto, un anniv ça se fête quand même. Et puis on fait pas des resto tous les jours (enfin mis à part les fast food et autres chinois bas de gamme). Et ça va on s’est fait plaisir sur le resto, ça faisait un bail, ça manque un peu les bonnes bouffes de resto à force. Après on s’est quand même couché pas tard, faut pas déconner non plus on a de la route à faire, et puis Hervey Bay le lundi soir c’est pas le summum de l’ambiance non plus.

Au matin on part, prochaine destination d’envergure, les Whitsunday Island et Airlie Beach, mais c’est quand même à 1000 bornes. On roule jusqu’à Bundaberg, ville productrice du Rhum le plus connu d’Australie, portant le même nom. On ne s’arrête qu’un peu plus loin sur la côte, à Bargara, le temps de se balader sous le soleil, d’acheter une balle de foot et de profiter d’un Fish&Chips. Faut pas perdre trop de temps, on continue jusqu’à Town of 1770 (oui c’est le vrai nom, je vous laisse deviner en quelle année a été fondée la ville), où je fais mon premier vrai trajet à l’arrière du van, pour se poser au camping et étrenner la balle sur la plage. Apéro et repas fajitas bien arrosés, on se couche pas tard, la route est encore longue (“Still a long way to go kids” comme le disent les panneaux).

Le mercredi s’avère être une journée sur la route, j’ai conduit environ 500 bornes, avec une pause Hungry Jacks et courses au Coles, sur une route qui fait un peu remake de la Nullarbor Plain entre Perth et Adelaide, en un peu plus peuplée et avec plus d’arbres, mais les kangourous crevés sont bien présents le long de la route. On s’arrête dans un camping perdu au milieu de nul part au bord de la mer, et déjà on sent bien la différence de climat, il fait chaud et lourd, l’eau est bien chaude aussi, ça sent les tropiques, même la nuit, le tshirt-short est largement suffisant. Il nous reste encore 300 bornes jusqu’à Airlie Beach où on va pouvoir partir pour une croisière de 2-3 jours autour des Whitsunday Island !

samedi 14 août 2010

Happy Strawberry

Pour notre premier soir à Brisbane, on est allé se faire à bouffer à la camp kitchen du camping, un repas bien dégueulasse à base de pâtes et de soupe bizarre. Mais on y a rencontré un groupe de français (normal les français ne reste qu’entre français généralement, et on échappe pas trop à la règle) qui squattent là aussi. On a passé la soirée avec eux et on a appris qu’ils travaillaient un peu pour la fête foraine qui s’installe dans le coin. OK ça nous intéresse, on ira se renseigner auprès des forains dans le camping le lendemain soir.
Au réveil on glandouille pas mal, puis on s’active pour visiter Brisbane. On fait un bon tour à pied en passant par la City, Southbank grouillant de monde autour des lagons artificiels en ce dimanche, puis Chinatown (tout petit) et Fortitude Valley. Et finalement Brisbane ça a l’air plutôt vivant, en ce dimanche bien ensoleillé, y’avait pas mal de monde partout et pleins de trucs ouverts.
En rentrant Rach va se renseigner chez Sam, une foraine, qui apparemment peut filer du boulot. Ah bon ben c’est trop tard, c’est l’heure de la bière maintenant, on doit revenir le lendemain.
Ok 9H, on est prêt, on y va : Ah ok pas de boulot aujourd’hui, la fête commence jeudi, revenez demain on verra ce qu’on peut faire.

Bon on va pas rester à glander non plus, et donc pour s’occuper on va voir Boetard, Julien de son prénom, un bon pote rencontré à Perth (je sais plus si j’en ai déjà parlé, en tout cas il a un super string Borat avec lequel t’es sur de passer une bonne soirée) et qui habite désormais à Brisbane à la recherche permanente de taf. Voila on a discutaillé, on a visité sa petite coloc et on s’est baladé un peu en ville. Il a pas trop changé lui, toujours aussi crevard et toujours râleur :) Au final on l’a lifté à la bibliothèque et on est rentré, pour s’apercevoir qu’on avait 2 nouvelles voisines (un peu âgées vous emballez pas), qu’on a pris pour des gouinasses au début, avant d’apprendre que c’était des sœurs… En bon gentleman on les a aidé à déplier leur caravane pliante parce qu’elles galéraient

Lendemain matin, retour chez Sam, nan pas de boulot aujourd’hui, revenez demain matin, tout ça, donc on rentre brecouille encore. Et la qui que v’la, les voisines qui viennent pour nous proposer de travailler un peu l’aprem vu qu’elles ont elles aussi un stand de bijoux à la fête. Elles nous offrent $75 chacun pour 3h de boulot, pouah c’est accepté direct, $25/h on va pas en retrouver tous les jours comme ça.
Hop midi elles nous appellent, on se pointe la bas pour travailler 3h comme annoncé, a poser un peu de lino sur le sol, accrocher des cadres au mur, monter quelques bricoles, on fait pas mal de pause, on se fait payer un Coke, bref tranquillou. Le soir elles nous lachent $150 en tout comme prévu, ça c’est une journée bien rentabilisée. En plus elles nous reproposent 2h de boulot le lendemain, on sait pas trop encore, on verra au matin.

Au réveil retour encore chez Sam, bon la c’est ok, revenez à 10h et on c’est parti. A 10h on embarque, on se retrouve a la fête foraine, c’est un truc bien immense, y’en a partout mais c’est vraiment tout pourri. Déjà les visiteurs doivent payer l’entrée $24 et après tout est payant et c’est que des stands à la con genre foire de Paris avec quelques attractions.
Bref nous on débarque sur le stand qui nous concerne, c’est à dire “Berry Delicious”, où on entre dans le business de la fraise. On y retrouve les français qu’on connait, quelques allemands et les quelques forains qui bossent la aussi.
Comme c’est le premier jour, la fête a pas commencé, c’est du nettoyage et de l’installation au début, on range, on bouge des caisses, on frotte… et direct ça sent l’organisation à l’arrache :  on est beaucoup trop la pour ce qu’il y a à faire. Plein de monde les bras croisés à regarder, ça gueule dans tous les sens parce que ça glande, ça donne des ordres contradictoires, bref c’est un beau merdier !
Puis vient la livraison des fraises et on se retrouve tous à trier les fraises, les grosses, les moches puis à les couper en deux pendant quelques heures. En fin de journée c’est la distribution des uniformes, mais finalement c’est tellement le merdier et ils ont tout perdu, ils nous renvoient chez nous, ça sera pour le matin. Rach me casse les couilles parce qu’il veut plus y retourner le lendemain, alors qu’il me cassait les couilles tous les jours avant alors que moi j’étais pas super chaud pour bosser ! Mais maintenant c’est trop tard, on est lancé, on devient des forains jusqu’au bout et on y retourne !

Lendemain, RDV la bas à 8h30, pfiou ça faisait un bail qu’on s’était pas activé tôt le matin pour aller bosser ! Ca m’avait pas manqué !
Là y’a l’air d’avoir un semblant d’organisation et on reçoit tous nos uniformes : un polo noir, un pantalon noir, une casquette, un tablier et un badge. Ca va c’est pas trop la loose, a part pour la casquette taille unique, quand t’a une touffe comme moi ça fait moyen mais on s’en branle. Hop répartition dans les stand, ça va on se retrouve avec une bonne team, et Liz, une foraine semi-abo qui fait que de m’appeler “Tally”, est notre cheftaine. Bon par contre on se retrouve à 8 alors que sur les autres stands ils sont pas plus de 4, va savoir.
Et la, 10h, début de la journée de boulot, 1ere cliente, et ça devient festival pour toute la journée, jamais vu ça de ma vie !!
Déjà cette fameuse 1ere cliente c’est une petite gamine qui doit avoir 12 ans, toute seule, qui veut une glace avec des fraises à $5, mais bon on est même pas briefés donc on sait pas ce que c’est. Et on se retrouve comme 8 débiles à la regarder sans trop savoir quoi faire. “Liz, on fait quoi ?”. Ben elle en a aucune idée, elle est complètement paumée, apparemment elle en sait autant que nous ! Et du coup elle se met à servir une vielle boule de glace vanille qui se casse la gueule avec un petit bout de fraise posé dessus, bim $5 dans tes dents. A chaque fois que j’y repense maintenant elle me fait trop de la peine cette petite qui s’est fait carotte sévère… Et la à peine partie, hop 2ème client, un vieux avec son fils autiste qui bouge d’avant en arrière… Et lui il veut une coupe de fraises avec une boule de glace dessus, ok ça c’est facile, sauf que ça coûte $7, qu’il file un billet de 20 et que la caisse est bien sur totalement vide, donc pas de monnaie ! Eh ouais, l’orga c’est toujours pas ça ! Donc le mec doit poiroter 15min pour récupérer son blé avec son fils qui commence a faire une crise. Entre temps, d’autres client se pointent, passent des commandes, la cheftaine est partie chercher de la monnaie, et personne sait ce qu’il faut faire parce qu’on sait pas faire les trucs du menu ! Et la tu commence à halluciner, tu te dis mais c’est quoi ce truc de ouf dans lequel on est tombé !
Heureusement pour nous, Ben, un italo-anglais, prends un peu les choses en main. Il va se renseigner sur les autres stands, puis en revenant commence à dispatcher les gens et donner des tâches. Putain c’est un bon ce Ben. Je me retrouve à dipper les grosses fraises dans le chocolat fondu (mais pas tout-a-fais fondu parce que personne l’avait mis à fondre) puis a les mettre au frigo. Et je fais aussi les brochettes avec 3 fraises et 3 marshmallow qu’il faut arroser de chocolat fondu et mettre au frigo. Bref je deviens le chef du “chocolate dip & skewers” du stand, et ça c’est pas donné à tout le monde ! Un peu plus tard des gens un peu compétents se pointent et nous expliquent comment tout faire sur le menu. Et puis après d’autres viennent te dire que c’est pas comme ça en fait et que donc tu fais de la merde ! Au bout d’un moment t’en a un peu plein le cul.
Mais bon moi j’ai trouvé ma planque au dips, parce que le service c’est relou, les mecs ils te demandent tous des glaces qu’il faut trois plombes pour les faire et que les seules que j’ai faites elles se sont cassés la gueule quand je les ai tendus aux clients. Du coup je fais tous les trucs de planqués. Et puis une bonne ambiance s’est installée, on a commencé a se marrer pas mal, principalement en français. Et puis Sam est arrivée. Et comme on s’est un peu foutu de sa gueule, je me suis retrouvé puni avec Rach, on a du attendre à coté du stand sans rien faire pendant 1 heure, sans parler (sans être payé bien sur). J’avais pas vécu ça depuis la primaire quoi ! Et après avoir repris brievement, on nous a dit que notre journée était terminée, un peu avant 16h je crois.

Le lendemain on est convoqué à 10h, et on se retrouve tout de suite au splitage de fraises. Bon ça va c’est un peu planqué, pas trop d’agitation. A 11h on est rejoint par 3 filles, censées travailler à 9h mais qui n’ont eu quelquechose à faire qu’à 11h (le truc qui met bien les nerfs quoi). Et à 12h elle ses sont faites virées toutes les 2, on a jamais trop bien compris pourquoi…
Nous on a été envoyé sur un autre stand qui s’est révélé être assez calme et bien bien détendu, ça chante, ça rigole. Dans l’aprem, 2 collègues passent par notre stand et nous disent qu’ils sont virés aussi, sans trop savoir pourquoi, ça devient assez étrange. Nous on finit tranquillement à 18h et on doit revenir à 10h, c’est encore bon. Apparement les virés sont pas vraiment virés, la Sam elles a un peu des problèmes mentaux, mais certains ne veulent plus revenir.
Donc c’est reparti pour une journée, mais la c’est Samedi, va y avoir du monde. Et ça commence par un licenciement, encore. Faudrait voir à arrêter maintenant, le boulot il va pas se faire tout seul !
Bon el la j’ai vécu la journée la plus speed de ma vie. La fête c’est blindax, faut bosser non stop, des files a rallonge qui attendent leur fraise. Les fraises dippées partent plus vite que ce que je peux produire, ça manque de tout, j’ai pas le temps d’aller pisser, les vieilles se plaignent que leur boule de glace est creuse, bref on commence a plus être assez. Déjà vers 14h j’en plus, mon cerveau s’est mis en veille, et je suis pas le seul. Ca à été le bordel jusqu’a 17h, puis la on a été muté avec Rach, on se retrouve a faire les mousses en cuisine. “Eh Rach tu sais faire les mousses toi ?” - “Ouais t’inquiète j’ai vu faire”. On a donc attaqué par la mousses au chocolat et la on a repeind toute la pièce en lançant le batteur, j’en avait plein la gueule, j’ai pourri mon uniforme. La chef vient voir, nous dit que c’est normal et repart, la gueule et l’uniforme repeins par du chocolat. Et la j’ai craqué nerveusement, surement la fatigue de toute la journée, j’ai commencé a pleuré de rire pendant un long moment, et ça s’est pas arrangé quand on a commencé a servir les mousses dans les verres, que c’était tout foireux, dégueulasse, avec une forme de merde (littéralement). Bon après on nous a dit qu’on avait mis trop d’eau. On a quand même fini la fournée, y’a bien des pigeons qui vont acheter ça $6 demain. Ensuite on a réussi a faire une fournée correcte, ça éclaboussait vachement moins et ça ressemblait à quelque chose, tout en restant dégueulasse.
Ensuite on a attaqué la mousse à la fraise, comme on est des experts maintenant elle est bien faite directe (mais dégueulasse, mais ça c’est normal en fait). Sam la big boss se pointe, déjà bien arrachée au Whisky et paye ses bière, alors qu’on est toujours en train de bosser, puis elle nous faire mettre la musique à fond, on s’entend plus. Et comme il n’est que 20h00, elle nous demande de faire encore des mousses fraises, puis de refaire du chocolat aussi. Ah putain on est pas rentrés ! On a finit tranquillement à 22h, complètement décalqués par la journée. On a enquillés avec une petite cuite au camping avec les autres français qui nous avaient préparé a bouffé parce que c’était notre dernier jour.
Ah oui mais ça Sam ne le savait pas le lendemain quand on est allé la voir pour se faire payer : Eh ouais Rach avait fait son petit malin, et avait dit qu’on pouvait travailler jusqu’au dimanche, 18h45, parce qu’après on allait chercher quelqu’un à l’aéroport. Sauf qu’on a dit à tout le monde, sauf à elle qu’on arrêterait le samedi soir. Et ça elle a pas trop apprécié et donc elle nous fais poireauter un peu en nous disant qu’elle ne nous payerai que le lendemain. Bon ben on repart brecouille, et on dépense l’argent qu’on a pas eu en achetant chaises et couverts pour Caloux et Tom. Ensuite on s’est attaqué au rangement/lavage du van, au camping puisque finalement on a décidé d’y rester, ça cassait un peu les couilles de se déplacer dans un backpack en centre-ville comme prévu.

En fin de journée on est allé à l’aéroport attendre Calou, pendant environ 1 bonne heure, c’est très long quand t’es bien claqué ! Au début t’es collé à la barrière, tu regarde toute les têtes qui passent. Au bout d’un moment tu t’éloigne un peu, en gardant le yeux sur la porte pour voir qui en sort. Ensuite tu te dit que y’a au moins 2 avions entier qui sont sortis, donc tu va t’assoir sur les banquette un peu plus loin, en surveillant rapidement la porte. Puis au final tu t’endors a moitié sur ton fauteuil et c’est Calou qu’est venue nous trouver. On a pu rentrer se poser et manger un morceau en attendant l’heure de repartir pour Poul. Bon cette fois-ci on se fait pas avoir, on y va a la cool et en gros on part a l’heure ou il est censé atterrir, c’est à dire 0h30. La on s’est directement posé dans les fauteuil pour voir sa tronche arriver. Nous voila au complet, on peut rentrer s’enfiler quelques goon et échanger les dernières nouveautés.

lundi 2 août 2010

Rainforest

Après cette pause revigorante à Byron, nous revoilà dans le Queensland en direction du Lamington National Park. Le Lamington c’est un parc national composé principalement de Rainforest, c’est-à-dire de forêt tropicale humide datant de l’époque du Gondwana, le super-continent du Sud.
Sur la route on s’arrête au Natural Bridge du Springbrook NP. C’est une sorte de cascade qui tombe dans un bassin a l’intérieur d’une grotte et qui a créé un pont naturel (mais que tu peux pas aller dessus). C’est ma foi fort joli, et normalement la cave est remplie de vers-luisants mais comme c’est la journée on les voit pas.
On continue et cette fois on arrive au Lamington, dans la section Green Mountains, après 30km de route bien sinueuse et escarpé ou faut bien serrer les fesses quand y’a une voiture à croiser. Arrivé la on s’installe au petit camp-spot en self-payment (pas cher donc on paye), doté de commodités basiques, dont de formidable toilettes sèches que Rach il avait ses fringues qui sentait les chiottes toute la nuit :).
Avant que la nuit tombe on en profite pour faire le Tree Top Walk du coin au milieu de la rainforest, gratuit cette fois, et qui permet même de monter dans des petites structure accrochées au arbres, mais que comme on se retrouve dans un nuage on y voit pas grand chose.
Le lendemain on se fait deux petites randos dans la forêt de 3-4 km chacune permettant de voir les Moran Falls et d’en apprendre plus sur la faune et la flaure des rainforests. Après ça on se barre par la même route qu’a l’aller pour cette fois aller à la section Binna Burra du Park. La c’est a peu près la même, on se fait une petite rando avant la nuit où on tombe sur une clairière et une tyrolienne qu’on a essayé d’utiliser avec des éléments de fortune, sans trop de succès, puis le lendemain on s’attaque au gros morceau, une track de 12km qui prend environ 4h. Ouais on fait pas non plus star sachant que y’a des randos de 25 bornes qui prennent la journée entière. Avec tout ça on devient un peu des experts des rainforest et on est incollables sur les figuiers étrangleurs, les booyong, les eucalyptus, les lianes, les pademelons, les vers de terre géants,…

Une fois terminé on est reparti du National Park, et le soir on s’est retrouvé, je ne sais plus trop pourquoi, à Surfers Paradise. Bon on sait jamais, cette fois y’aura peut-être des vagues. Mouais bon au réveil en fait il fait pas beau, et les vagues c’est pas super top. On se longe toute la Gold Coast jusqu’a Coolangatta, où finalement c’est pas mieux la-bas… Et en plus il pleut maintenant. Bon ok c’est décidé, on va faire comme les hommes, les vrais, on se relonge toute la Gold Coast encore et on va faire les boutiques au Pacific Fair, centre commercial géant. Bon la normal on s’est fait un peu pigeonné et j’en ressors avec un nouveau sweat et une nouvelle serviette de plage, sans trop savoir pourquoi, alors que Rach s’en sort lui aussi avec une serviette de plage et également la lampe frontale de ses rêves ! Et on est pas passé loin d’avoir l’écharpe des Wallabies, en solde, un achat inutile ça se joue a pas grand chose souvent. Bon par contre on a pas réussi à échapper au Food-court où j’ai bien sur du essayer le nouveau burger du McDal, le “Angus the Third” (oui parce que y’a déjà 2 Angus qui existent, ne me remerciez pas pour ces informations tout-a-fais utiles). Bref, grosses journée utile quoi.

Le lendemain, temps et vagues pas meilleures, on se dit qu’il est temps de se mettre en route pour Brisbane, mais bon on va pas se taper la grosse Motorway donc on se prend les routes de campagne avec comme objectif de passer par le Tamborine National Park, parc principalement composé de rainforest, oui la aussi, en même temps c’est juste à coté du Lamington. LA les randos sont beaucoup plus courtes qu’au Lamington et ne dépasse pratiquement jamais l’heure de marche. On s’en fait un petite pour commencer, mais cette fois, comme il a plu pas mal la veille, on se retrouve à bien souffrir dans la forêt étouffante et humide qui donne super chaud. Et du coup on est plus a coté de la mer maintenant, donc pas de baignade.
On enchaine avec une deuxième ballade au Cedar Creek, une petite rivière qui enchaine les cascade et les piscines naturelles. Et la après de multiples hésitations et tractations, on enfile le maillot et c’est parti pour une baignade bien fraîche sous la cascade et des petites glissade dans un toboggan naturel ! Woohoo ça c’est cool !
Bon comme la flotte c’était pas de la Volvic non plus (on avait quelques petites larves sur les mains), on s’est posé au camping du coin pour avoir une douche. Et la comme on a un petit coin où faire du feu, ni une, ni deux, on file acheté des saucisses, ça nous changera des pâtes.
Après avoir ramassé un peu de bois humide dans la forêt, Rach à allumé le feu, avec l’aide d’un mec qui nous spontanément amené un allume-feu et du bois sec, ça c’est sympa ! Et la on a pu se faire bien plaisir avec nos patates et saucisses cuites au feu de bois.

Bien rassasiés, le lendemain, on continue avec quelques pistes de marche du coin dans les rainforest sous un grand soleil, je pense que la on est incollables !
Une fois qu’on a bien eu fait le tour du parc on est reparti, et on contrairement à ce qu’on avait prévu, on est allé, je ne sais plus trop pourquoi, à Surfers Paradise ! (Si en fait c’est Rach qui voulait aller surfer et comme y’avait un grand ciel bleu, ben tant qu’a faire autant aller à la plage).
Nous voila donc encore revenu sur cette bonne vieille Gold Coast Bling-Bling où on a démarché les plages pour trouver des vagues correctes. On a finalement opté pour Burleigh Heads où ça avait l’air cool, mais qu’au final on s’est pas super amusé vu que les vagues cassaient près des rochers et que c’était vraiment pas très profond.

Bon tant-pis, mais pour pas être venus pour rien et puisque c’est Vendredi, on s’est décidé à sortir un peu dans les boites voir ce que ça donne, tout en décidant de rester raisonnable sur les dépenses. C’est comme ça qu’on s’est fait alpagué par un mec organisant des party tours, qu’on s’est retrouvé en boite de 19h30 jusqu’a 4h, où j’ai dépensé plus de 100$, où les jupes sont toujours aussi courtes (si ce n’est plus) mais que c’est pas pour déplaire, et où on a pu rencontrer pas mal de monde, de l’Aussie, du Kiwi, du Frenchie, du Teuton, et ainsi de suite. Soirée standard quoi. Et après une superbe nuit de 5h à 8h (ouais garé en plein soleil c’est vite devenu intenable), laps de temps pendant le quel on a réussi a prendre un avertissement sur le pare-brise comme quoi on a pas le droit de dormir là et que la prochaine fois c’est une prune blablabla, un réveil décalqué tout aussi standard, où j’ai préféré ne pas prendre de petit-dèj, en me disant qu’il allait pas se sentir bien à l’intérieur de mon bide avec le kebab de 5h du mat (eh ouais on se refait pas ! Mon premier kebab australien d’ailleurs (ici c’est un wrap en fait), mangé dans un Hungry Jacks en les grugeant un peu avec le coca à volonté. C’est passionnant tout ça hein :) ?). J’ai préféré aller me recoucher une fois qu’on s’est déplacé à l’ombre pour dormir 4h de plus et me réveiller en super-forme, prêt pour le grand voyage en direction de Brisbane, 70km plus loin.

Arrivé la bas, on a un peu tourné en rond comme des débiles dans la ville, avant de se diriger vers un camping pour se poser rapidement, parce que mine de rien, on pète pas la forme…